dimanche 19 avril 2009

Saveurs locales

Ici, dans le Tarn, arriver chez quelqu’un à cette époque de l’année en lui portant un bouquet de respounchous (ou respountsous), c’est un peu comme lui amener un panier de cèpes en septembre.

photo : la dépêche

Respounchous ? Mais qu’es aquò ?

C’est une espèce liane qui pousse dans les fourrés en mars avril, dont on consomme la pointe.

Quand les voitures commencent à squatter les bords de fossés dans la campagne, pas de doute, ils sont sortis. C’est un vrai phénomène culturel. Pendant un petit mois, les respounchous vont alimenter les conversations. Et il y a les coins à respounchous, qu’on ne dévoile surtout pas.

Hier soir on m’en a apporté un bouquet que je me suis empressée de cuisiner. Mais je pensais en les mangeant que ce phénomène relève avant tout de l’identité culturelle, bien plus que de la gastronomie. Il faut l’agrémenter d’œufs durs ou de lardons pour atténuer l’amertume. Disons que c’est curieux, que ce n’est pas mauvais, mais bon, question saveur gustative, ya bien mieux !!!

Je pense avant tout que le tarnais est un cueilleur par tradition et que le respounchous est la première cueillette de l’année ce qui le rend si précieux. Suivront les asperges sauvages, les girolles, les cèpes et autres champignons, les châtaignes et à chaque fois, les cueilleurs se mettront en marche.

Et finalement j’aime ces traditions qui rythment l’année et j’apprécie beaucoup ces balades à la recherche du butin qu’on s’appliquera à cuisiner une fois rentrés et qu’on dégustera comme un mets précieux. Un cadeau de la nature !

Et pour sourire, cet article humoristique qui va jusqu’à parler des vertus aphrodisiaques des respounchous mais uniquement chez la femme. Et devinez quoi ? Ben il y a beaucoup plus de cueilleuses que de cueilleurs chez nous, ça c’est sûr !!!...

samedi 18 avril 2009

Des petits pas pour une remise en route



Parce qu’est passé par là un je ne sais quoi qui m’a raccrochée au mouvement de la vie, je me suis remise en route.


La déprime est une cochonnerie qui ronge insidieusement si on la laisse faire. Je me suis laissée couler quelques temps, écoutant mon corps douloureux, cherchant à comprendre ce qui se passait mais sans grande lucidité. J’ai touché un fond. J’ai eu la chance d’en prendre conscience et de prendre peur..., juste un instant..., comme un éclair qui m'a fournit l'énergie nécessaire pour appeler à l’aide mes amis thérapeutes et les autres. Et me revoilà aujourd’hui avec une grande boule de tristesse au ventre mais aussi la certitude que je vais vers des jours meilleurs. Parce que je le veux.


Aujourd’hui, j’ai posé ma candidature pour une mutation professionnelle. Je suis sûre que passer à autre chose m’aidera à trouver une impulsion supplémentaire. Parce que je crois que couper les liens avec le passé dans plusieurs secteurs de ma vie de façon concomitante, sera un peu comme mettre plusieurs starters qui vont me donner la puissance nécessaire pour avancer.


Et pour me sentir bien vivante, rien de tel pour moi que de me connecter directement à la terre. Alors aujourd’hui, j’ai bêché, biné, ratissé, et j’ai planté 15 mètres de pommes de terre.


Et je suis contente de moi.