dimanche 3 mai 2009

Free hugs ... les gens sont formidables !

Oui ! … Ils sont formidables, pour peu qu’on leur propose un espace pour sortir de la morosité et de l’individualisme dans lequel on essaie de nous engluer. Pour peu qu’on les autorise.

Je vous raconte…

Depuis qu’on avait vu cette vidéo, il y a deux ans, on savait qu’on le ferait. On ne savait ni où, ni quand, mais c’était sûr on le ferait !

Et il a suffit d’une rencontre. Une belle rencontre avec un belge qui avait l’habitude de faire des manifestations de câlins gratuits, à Anvers. Deux jours après cette rencontre : la foire du 1er mai de Gaillac, manifestation annuelle qui draine beaucoup de monde. La synchronicité était trop belle…, il fallait se lancer. Là, chez nous, à Gaillac !

Et nous voilà partis. Cinq câlineurs débutants accompagnés de Paul, notre « coach » belge.
Nos pancartes n’étaient levées que depuis quelques secondes, des passants étaient déjà dans nos bras.

On a arpenté la foire pendant deux heures. Je suis sûre d’avoir fait plus d’une centaine de câlins, les moments d’inactivité ayant été très rares et très courts. Je ne m’étais pas posé de questions avant, mais de toute façon je n’aurais pas pu rêver un tel accueil.
Je crois qu’on était si heureux de faire ça, que dans nos enveloppes de quinquas rayonnants et sereins, on ne pouvait pas nous opposer d’hostilité ouverte. Ceux qui désapprouvaient ne pouvaient que passer leur chemin en se faisant tout petits.

C’était des sourires chaleureux partout, des « mercis » qu’on ne comptait plus, des « ce que vous faites est génial », des « c’est pas possible, j’y crois pas, c’est trop beau », des « un peu d’humanité, ça fait beaucoup de bien »…etc… Des réactions positives de tous côtés. Même les policiers municipaux, présents en grand nombre, sont venus chercher leur câlin. J’ai vraiment vu des gens très émus. Que du bonheur partout. Et c’est si facile à faire. Il suffit juste d’être très présent, de trouver sa juste place, d’une part pour ne pas se laisser envahir, d’autre part pour être à l’écoute du corps de l’autre, comprendre instantanément quelle étreinte il peut supporter : furtive, plus longue, légère, appuyée, englobante…

En deux heures de temps des tas de connexions positives et chaleureuses, brèves mais denses.
J’étais venue pour essayer de donner et j’ai beaucoup reçu.
C’était vraiment une très belle surprise.




Alors bien sûr on ne s’arrêtera pas là, on a prévu de recommencer le week-end de Pentecôte à Biocybèle la grande foire bio, toujours à Gaillac et probablement quelques marchés sympas cet été.