samedi 27 septembre 2008

« On ne sait pas ce qui se passe ...» : quand on sait pas, on dit pas !



Oui, je me souviens..., elle mettait le plus de tendresse possible dans son regard et dans sa voix, comme pour essayer d’adoucir la violence des mots qui allaient être prononcés, un verdict sans appel possible. « Elle ne vivra pas, vous pouvez prévenir votre famille, demain matin nous arrêterons tout. » Mon bébé, ma fille, plongée dans un coma thérapeutique quelques jours plus tôt, ne revenait pas à la vie.
Je me souviens de cette nuit passée à hurler, à pleurer, à me révolter... Et je me souviens bien aussi de ce coup de fil que j’ai passé à ce même médecin, dès le lever du jour pour en finir au plus vite, pour savoir ce que l’on devait faire, pour dire que si la mort de Manon pouvait permettre de sauver un autre bébé...., je me souviens que dès qu’elle a entendu ma voix, elle m’a dit « on ne sait pas ce qui se passe, mais on dirait ce matin qu’elle a décidé de vivre ».
C’était il y a presque vingt ans, j’espère que depuis, les neurologues ont gagné en humilité, qu’ils ont compris qu'au-delà des tracés laissés sur leurs machines, il pouvait y avoir un être qui n'abandonnait pas et qui pouvait les surprendre.

dimanche 21 septembre 2008

Pedro Ximenez 1927




Je viens de découvrir un remède contre la morosité. Utile par les temps qui courent non ?
Un vin espagnol d'appellation Montilla Moriles
Bon, d'accord, 16° ! ça aide à voir la vie en rose...
Il ne ressemble à rien de ce que je connaissais.
On a en bouche des saveurs de figues, de dattes, de miel... Un vrai délice.





jeudi 18 septembre 2008

Maroc, trois ans déjà ...

Le chic des cliques repart. Cette fois-ci le thème est l'écriture. Pas facile !!!

J'envoie cette photo prise au cours d'un voyage au Maroc.
Sur une piste dans le désert sud marocain.
Aucune âme qui vive depuis plusieurs heures...


Et voilà en prime la photo du bistrot et du patron :


J'ai quand même hésité pour le concours...
J'ai hésité avec celle-ci :


C'est toujours dans la même région, et c'est l'enseigne de cette épicerie :


Le chic des cliques m'a donné l'occasion de refaire un petit tour sympa dans ces photos du Maroc.
Des beaux souvenirs !!! De l'émerveillement tout au long du voyage, mais aussi, dans le désert, ce sentiment de plénitude, cette harmonie...

dimanche 14 septembre 2008

Il tirait le YI King avec des baguettes



Elle ne l’avait jamais rencontré en vrai. Des échanges sur le net, des échanges qu’elle aimait. Une complicité déjà installée à travers des visions du monde assez proches. Une sensibilité qui paraissait sincère et profonde.

Ce jour là, quand il s’est assis à sa table, elle a eu du mal à le reconnaître. Elle n’avait pas imaginé ce visage. Elle était déçue. Quelques secondes seulement... Puis elle a tout de suite retrouvé ce qu’elle avait apprécié derrière son écran d’ordinateur. Douceur, tendresse, poésie, tolérance...

Il tirait le Yi King avec des baguettes ... Elle a fondu, elle le voulait près d’elle.

Elle savait qu’il avait des maîtresses, elle aimait sa liberté.

Elle n’a su que beaucoup plus tard qu’il avait une compagne, que la liberté n’était pas...

Elle n’a pas fui. Elle n’a pas su, elle n’a pas pu, elle n’a pas voulu ... Elle n’a pas fui.

Depuis bientôt trois ans, elle a beaucoup erré pour trouver sa place. Elle s’est perdue maintes fois. Elle a toujours retrouvé son chemin. Le seul chemin qui lui permette d’avancer. Celui qui mène au port de sa vie à elle, de sa vie sans lui. Il n’y a que là qu’elle peut s’ancrer. Les tempêtes passent régulièrement, les amarres lâchent, puis le calme revient. Et elle retrouve le soleil de ses mots, le soleil de sa tendresse, le soleil de ces moments partagés. Un soleil si lumineux, si chaud... Il chasse tous les nuages, il sèche toutes les larmes.

Et elle veut juste qu’il continue de tirer le Yi King avec des baguettes ...



Ce billet est né après la lecture du très beau texte de meerkat : my loneliness

mardi 2 septembre 2008

Vagues de l'âme

Ainsi va la vie ... après une période magique pleine d’énergie, de projets, d’enthousiasme, vient souvent une période de déprime, un creux de vague...

Mon été a été douloureux, mon automne sera plus doux c’est certain...