jeudi 13 novembre 2008

Messager


Je ne te connais pas l’oiseau blanc ! Je ne sais pas qui tu es, mais tes longues pattes me laissent penser que tu es un échassier. Je te vois chaque matin depuis la fenêtre de la cuisine, tu es là, dans mon pré, toujours accompagné de trois ou quatre copains.

Ne serais-tu pas en train de te gaver pour avoir les ressources nécessaires à un long voyage ?


Si vous êtes en partance pour un pays d’Afrique, ce serait bien d’emporter un message.

Dis aux hommes que tu rencontreras là bas, que ce qui s’est passé la semaine dernière est un évènement extraordinaire. Que nous avons été émus aux larmes devant la joie de leurs compagnons noirs américains. Et que si cet évènement leur permet de redresser un peu les épaules, c’est fantastique. Ils ont tant à cicatriser, à panser...

Mais dis leur aussi, que dans nos pays soit disant développés, c’est encore l’individualisme, l’orgueil, la loi du plus fort et le profit qui commandent. Dis leur que ce n’est peut-être que le besoin d’idole qui a attendri l’électeur. Dis leur que nous ne sommes pas tous gagnés par la xénophilie comme par miracle.

Dis leur que le symbole est fort, qu’ils peuvent espérer mais que nous avons encore un long chemin à faire pour pouvoir être fier de notre Humanité...


Bon voyage l’oiseau blanc, je guetterai ton retour..., tu me raconteras.


dimanche 9 novembre 2008

Ecrire

Laisser venir les mots, les laisser descendre en ribambelles et se poser sur la feuille. Les laisser s’enchaîner les uns aux autres. Les laisser résonner les uns avec les autres. Les laisser se soutenir ou s’affronter.
Puis leur demander de porter la couleur du temps, la force de l’argument, la légèreté des sourires, la déchirure de la douleur, l’ignominie de l’intolérable, la tendresse du regard, la sensualité de la présence, la douleur de l’absence, la puissance du bonheur..., la force de la vie.
En punir certains, en récompenser d’autres. Modifier les alliances. Prendre dans la réserve un petit timide pour soutenir un vaniteux qui s’est imposé là juste par coquetterie. Faire sortir les trop bavards, privilégier les discrets. Récompenser ceux qui suggèrent sans trop en dire.
Et chercher longtemps ceux qui viendront parfaire les accords pour que la musique soit belle.


- Alors ya ka...??
- Euhhhhhhhh ...!!

samedi 8 novembre 2008

Douce solitude




La journée s’achève. Je réalise que je n’ai parlé à personne depuis hier soir.

Je savoure de plus en plus ces journées en solitaire.

Elles sont d’une intensité rare.

Un peu comme si la vie était amplifiée par le filtre du silence.

Et la liberté d’être, que je respire à chaque seconde...

lundi 3 novembre 2008

C'est comme on veut...



Une belle phrase de Léo Ferré à méditer :

« Le bonheur ça n’est pas grand-chose Madame ? C’est du chagrin qui se repose. »

Belle, mais je la laisse...

En revanche, je prends :

Le chagrin... c’est du bonheur qui se repose.

Après tout, on fait comme on veut.

On décide...

Toujours !

dimanche 2 novembre 2008