Je ne te connais pas l’oiseau blanc ! Je ne sais pas qui tu es, mais tes longues pattes me laissent penser que tu es un échassier. Je te vois chaque matin depuis la fenêtre de la cuisine, tu es là, dans mon pré, toujours accompagné de trois ou quatre copains.
Ne serais-tu pas en train de te gaver pour avoir les ressources nécessaires à un long voyage ?
Si vous êtes en partance pour un pays d’Afrique, ce serait bien d’emporter un message.
Dis aux hommes que tu rencontreras là bas, que ce qui s’est passé la semaine dernière est un évènement extraordinaire. Que nous avons été émus aux larmes devant la joie de leurs compagnons noirs américains. Et que si cet évènement leur permet de redresser un peu les épaules, c’est fantastique. Ils ont tant à cicatriser, à panser...
Mais dis leur aussi, que dans nos pays soit disant développés, c’est encore l’individualisme, l’orgueil, la loi du plus fort et le profit qui commandent. Dis leur que ce n’est peut-être que le besoin d’idole qui a attendri l’électeur. Dis leur que nous ne sommes pas tous gagnés par la xénophilie comme par miracle.
Dis leur que le symbole est fort, qu’ils peuvent espérer mais que nous avons encore un long chemin à faire pour pouvoir être fier de notre Humanité...