dimanche 9 novembre 2008

Ecrire

Laisser venir les mots, les laisser descendre en ribambelles et se poser sur la feuille. Les laisser s’enchaîner les uns aux autres. Les laisser résonner les uns avec les autres. Les laisser se soutenir ou s’affronter.
Puis leur demander de porter la couleur du temps, la force de l’argument, la légèreté des sourires, la déchirure de la douleur, l’ignominie de l’intolérable, la tendresse du regard, la sensualité de la présence, la douleur de l’absence, la puissance du bonheur..., la force de la vie.
En punir certains, en récompenser d’autres. Modifier les alliances. Prendre dans la réserve un petit timide pour soutenir un vaniteux qui s’est imposé là juste par coquetterie. Faire sortir les trop bavards, privilégier les discrets. Récompenser ceux qui suggèrent sans trop en dire.
Et chercher longtemps ceux qui viendront parfaire les accords pour que la musique soit belle.


- Alors ya ka...??
- Euhhhhhhhh ...!!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Très jolie et entraînante ta valse des mots :-) Dit comme cela, on se laisserait aller à croire qu'écrire coule de source... Et pourtant, comme il faut aussi partir à la chasse de ces damnés mots qui se défilent sous la plume, qui jouent aux abonnés absents. Se transformer en chat pour attraper les sourismots. Et mettre son tablier de cuisinière pour que tout cela mitonne ensemble.
(j'aime beaucoup le petit timide au secours du grand vaniteux)

Tinou a dit…

Eh oui ... Et même tu vois, à la place du tablier je prendrais bien une baguette de fée...

Tellinestory a dit…

Travail d'artisan...