Depuis la parution du billet de Meerkat « c’est comme un vide », je tourne et retourne dans ma tête les mots « vide », « absence », « manque », pour tenter de comprendre les subtilités de chacun. Je sais que si je me plongeais dans un rayon philosophie ou spiritualité, je trouverais une littérature foisonnante. Mais ce n’est pas ce que je veux. Ce que je veux, c’est essayer de découvrir et de clarifier ici ce que ces mots signifient pour moi aujourd’hui. Quelle valeur je leur donne.
Je n’ai pas trop de problèmes avec les mots « vide » et « absence ». Parce qu’il me semble qu’ils n’existent que par rapport à une réalité, en étant justement la manifestation de cette non-réalité.
Et ces deux mots là ne me font pas peur.
Le vide fait grandir et je vais me contenter de rappeler ici le commentaire de l’Âne Onyme au billet de Meerkat: Tout est dit.
« J'en suis persuadé, on ne peut se construire que sur du vide.
Le plein est terminé, immobile, repu... Fini. C'est le vide qui crée cette aspiration, cette spirale qui nous fait vivre, qui nous met en déséquilibre... Pour avancer encore un pas. »
L’absence, elle, ne peut exister que par la présence. C’est encore l’Âne qui a écrit un jour, toujours chez Meerkat :
« L’absence c’est la présence en creux ». Cette petite phrase me tient chaud. Depuis que je l’ai découverte, je la garde bien serrée contre moi.
Dès que je ressentais l'absence, je savais que sa présence m’habitait, et tout devenait plus doux.
Et le manque ? Ce mot-là me fait peur. Il est souffrance. Il est pour moi la traduction souffrante du vide ou de l’absence.
Et pourtant…Le manque se positionne sur un passé et il se nourrit de la peur (ou de la certitude) de ne plus avoir. Il se nourrit d’une projection sur le futur. Il n’a donc aucune réalité concrète dans le présent. Il n’est donc qu'illusion.
Alors pourquoi est-ce-que je laisse une illusion me faire mal ?
- Parce que la petite voix dont j’avais parlé ici a profité de ma faiblesse pour reprendre le pouvoir ???
- Parce que parfois, souffrir rassure ??? Je souffre donc j’existe…
Je n’ai pas de réponse et surtout pas de certitudes, mais je viens de faire un petit pas, je le sens, je le veux…