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mardi 17 mars 2009

Ces maux ...


Depuis la parution du billet de Meerkat « c’est comme un vide », je tourne et retourne dans ma tête les mots « vide », « absence », « manque », pour tenter de comprendre les subtilités de chacun. Je sais que si je me plongeais dans un rayon philosophie ou spiritualité, je trouverais une littérature foisonnante. Mais ce n’est pas ce que je veux. Ce que je veux, c’est essayer de découvrir et de clarifier ici ce que ces mots signifient pour moi aujourd’hui. Quelle valeur je leur donne.


Je n’ai pas trop de problèmes avec les mots « vide » et « absence ». Parce qu’il me semble qu’ils n’existent que par rapport à une réalité, en étant justement la manifestation de cette non-réalité.

Et ces deux mots là ne me font pas peur.


Le vide fait grandir et je vais me contenter de rappeler ici le commentaire de l’Âne Onyme au billet de Meerkat: Tout est dit.

« J'en suis persuadé, on ne peut se construire que sur du vide.
Le plein est terminé, immobile, repu... Fini. C'est le vide qui crée cette aspiration, cette spirale qui nous fait vivre, qui nous met en déséquilibre... Pour avancer encore un pas. »


L’absence, elle, ne peut exister que par la présence. C’est encore l’Âne qui a écrit un jour, toujours chez Meerkat :

« L’absence c’est la présence en creux ». Cette petite phrase me tient chaud. Depuis que je l’ai découverte, je la garde bien serrée contre moi.

Dès que je ressentais l'absence, je savais que sa présence m’habitait, et tout devenait plus doux.


Et le manque ? Ce mot-là me fait peur. Il est souffrance. Il est pour moi la traduction souffrante du vide ou de l’absence.

Et pourtant…Le manque se positionne sur un passé et il se nourrit de la peur (ou de la certitude) de ne plus avoir. Il se nourrit d’une projection sur le futur. Il n’a donc aucune réalité concrète dans le présent. Il n’est donc qu'illusion.

Alors pourquoi est-ce-que je laisse une illusion me faire mal ?

  • Parce que la petite voix dont j’avais parlé ici a profité de ma faiblesse pour reprendre le pouvoir ???
  • Parce que parfois, souffrir rassure ??? Je souffre donc j’existe…


Je n’ai pas de réponse et surtout pas de certitudes, mais je viens de faire un petit pas, je le sens, je le veux…




samedi 14 mars 2009

Fluidité


Agir à partir de ce qui
est
Ne pas se rigidifier sur ce qui, selon moi, devrait être.
Ne pas s’enliser dans la panique,
Ne pas s’affoler,…
…Lâcher prise
Oui,
Je sais tout ça.
Alors ya plus qu’à …, et ça ira !

mardi 10 mars 2009

Elle a toujours su...


Elle a toujours su que le jour viendrait où il devrait faire des choix. Que le jour viendrait où sa vie à lui ne s’écoulerait plus aussi facilement, où il lui serait impossible de continuer à se laisser porter par les évènements. Que le jour viendrait où il devrait renoncer à une part de lui.


Ce jour est arrivé et elle a peur. Peur que ce soit à elle qu’il renonce. Elle l’a accompagné tout ce temps en sachant que les tourments seraient régulièrement au rendez-vous. Elle a choisi de l’aimer avec ses ombres. Parce que ces ombres sont une part de lui et qu’elle l’aime, lui, entier, tel qu’il est. C’est à son sens la seule façon d’aimer.


Elle avait toujours eu le choix : continuer ou renoncer. Mais aujourd’hui, elle n’a plus ce choix là. Le seul qu’il lui reste est de le sortir de sa vie. Continuer avec lui ne dépend pas d’elle. Et c’est difficile à accepter pour celle qui a lutté des années contre ses propres démons, pour enfin arriver à presque 50 ans, à prendre sa vie en main.


Aujourd’hui elle est perdue. La houle est intense. Il va falloir qu’elle s’amarre… vite…, avec ou sans lui, mais qu’elle s’amarre. Pour ne pas se laisser submerger par des océans de tourments.


Elle a toujours su que le jour viendrait…


dimanche 14 septembre 2008

Il tirait le YI King avec des baguettes



Elle ne l’avait jamais rencontré en vrai. Des échanges sur le net, des échanges qu’elle aimait. Une complicité déjà installée à travers des visions du monde assez proches. Une sensibilité qui paraissait sincère et profonde.

Ce jour là, quand il s’est assis à sa table, elle a eu du mal à le reconnaître. Elle n’avait pas imaginé ce visage. Elle était déçue. Quelques secondes seulement... Puis elle a tout de suite retrouvé ce qu’elle avait apprécié derrière son écran d’ordinateur. Douceur, tendresse, poésie, tolérance...

Il tirait le Yi King avec des baguettes ... Elle a fondu, elle le voulait près d’elle.

Elle savait qu’il avait des maîtresses, elle aimait sa liberté.

Elle n’a su que beaucoup plus tard qu’il avait une compagne, que la liberté n’était pas...

Elle n’a pas fui. Elle n’a pas su, elle n’a pas pu, elle n’a pas voulu ... Elle n’a pas fui.

Depuis bientôt trois ans, elle a beaucoup erré pour trouver sa place. Elle s’est perdue maintes fois. Elle a toujours retrouvé son chemin. Le seul chemin qui lui permette d’avancer. Celui qui mène au port de sa vie à elle, de sa vie sans lui. Il n’y a que là qu’elle peut s’ancrer. Les tempêtes passent régulièrement, les amarres lâchent, puis le calme revient. Et elle retrouve le soleil de ses mots, le soleil de sa tendresse, le soleil de ces moments partagés. Un soleil si lumineux, si chaud... Il chasse tous les nuages, il sèche toutes les larmes.

Et elle veut juste qu’il continue de tirer le Yi King avec des baguettes ...



Ce billet est né après la lecture du très beau texte de meerkat : my loneliness

jeudi 8 mai 2008

Une enfance envolée

Il ne lui reste rien, rien des douze premières années de sa vie.

Quand ses amis évoquent des souvenirs d’enfance, elle cherche, elle voudrait participer, renchérir, mais elle tombe sur du noir.

Même maintenant, à 50 ans, elle sait que cette petite fille lui manque.

L’autre jour, alors qu’ils se promenaient en forêt, son ami s’est penché sur une fleur et a prononcé le mot « saponaire ». Et elle s’est entendue lui dire « je faisais du savon quand j’étais petite ». Elle se revoyait chez ses grands parents, près de la fontaine, penchée sur une bassine d’eau, frottant les fleurs dans ses mains pour les faire mousser.

Un premier pas vers cette petite fille qu’elle a oubliée...